La médiation en successions

Vous vivez depuis très longtemps un conflit de succession qui s’éternise et qui vous ronge. Une procédure judiciaire est engagée depuis des années. Même si le conflit est important, vous avez envie d’en sortir, vous avez fait le constat que vivre dans le conflit vous prenait beaucoup d’énergie.

Saviez-vous que dans la majorité des cas, ces conflits peuvent être résolus grâce à l’intervention d’un.e médiateur.e ?
Je vous propose donc de faire appel à la médiation conventionnelle encore appelés « médiation extrajudiciaire » pour vous aider à résoudre un conflit de successions.

La demande de médiation peut être à l’initiative d’un membre de la succession.

La médiation en successions propose à ceux et celles qui le décident, lors de situations tendues ou déjà conflictuelles,

un espace d’expression et d’écoute dont le médiateur est garant, avec :

- un cadre sécurisé grâce à des règles éthiques (confidentialité, impartialité, neutralité et consentement libre de venir à la médiation)

- des règles de communication (communication vers le médiateur, non interruption de la parole, équilibre de la parole)

- la Communication NonViolente (CNV) utilisée tout au long du déroulé de la médiation (sujets, faits, vécus, reconnaissance mutuelle des besoins, recherche des solutions).

La médiation en successions permet aux médiants (le/la médiant.e est celui/celle qui participe à la médiation) :

- d'être entendus dans ce qu’ils vivent dans la situation, d’abord par le médiateur, et, ensuite par les autres médiants et réciproquement,

- de trouver par eux-mêmes des solutions qui satisfassent à leurs besoins respectifs.


Le déroulement de la médiation en successions

1. Avec le demandeur

Je rencontre le demandeur pour comprendre la situation, et vérifier qu’elle correspond au cadre d’intervention de la médiation. J’adresse ma convention de médiation au demandeur.

2. Recueil des consentements

Le demandeur transmet la convention aux participants à la médiation et leur demande de prendre contact avec moi pour poser leurs questions et je vérifie avec chacun, chacune leur consentement à aller à la médiation. Les participants signent la convention de médiation sachant qu’ils restent libres d’arrêter à tout moment la médiation même s’ils ont donné leur accord.

3. Entretiens individuels

Je reçois chacun, chacune en entretien individuel. L’objectif est de permettre à chacun, chacune de s’exprimer sur la situation, d’être écouté.e et de préparer les sujets qu’ils souhaitent aborder lors de la séance plénière.

4. Séances plénières (entretiens communs)

Je reçois tous les participants en séance plénière, seule ou en co-médiation.

Pendant les entretiens individuels et les rencontres plénières, j’utilise :

- la reformulation « miroir » pour refléter et vérifier ce qui vous dites,

- les questions de clarification sur les faits et sur les mots choisis,

- la traduction de ce qui s’est passé pour vous en émotions et en besoins essentiels. La traduction empathique permet à l’autre d’entendre votre vécu et réciproquement,

- la reconnaissance mutuelle des besoins respectifs.

5. Construction commune

Dans un entretien commun, chacun, chacune est invité.e à faire preuve de créativité et à construire les solutions communes, concrètes et réalisables répondant aux besoins essentiels de chacun, chacune. Cette étape peut si nécessaire impliquer des juristes et déboucher sur un accord formel.

Les personnes se mettent d’accord également sur ce qu’elles communiquent de leurs accords.

La médiation peut aboutir à la rédaction d’accords de médiation, qui peuvent le cas échéant, être homologués par un juge. Ces accords seront rédigés alors par les avocats.

6. A posteriori

Facultativement, le médiateur peut, après une période convenue, réunir à nouveau les personnes concernées pour suivre les conditions d’application des accords conclus.